Lost Infancy

   The loss of a security blanket is a child’s first encounter with absence, with the irretrievable. More than a mere object, it is refuge, memory, a silent presence that holds against a world too vast and too abrupt. In the “sur”—a space both real and imagined, where loss is staged and absence made visible—the rejection of this companion becomes an act both brutal and profound. To abandon the blanket is to confront solitude, to feel the fragility of bonds, to transform attachment into a philosophical reckoning. The emptiness it leaves is loud; it speaks, it accuses, it teaches that growing up is learning to inhabit absence. The rejected blanket becomes no longer a toy, but a witness to the human condition, a mirror of our first lessons in loss, and a silent testament to what will never return.

Analog Colour Photography, 6x6

   La perte d’une couverture de sécurité est la première rencontre d’un enfant avec l’absence, avec l’irréversible. Plus qu’un simple objet, elle est refuge, mémoire, une présence silencieuse qui résiste à un monde trop vaste et trop brutal. Dans le « sur » — un espace à la fois réel et imaginé, où la perte se met en scène et où l’absence devient visible — le rejet de ce compagnon devient un acte à la fois brutal et profond. Abandonner la couverture, c’est affronter la solitude, ressentir la fragilité des liens, transformer l’attachement en une confrontation philosophique. Le vide qu’elle laisse est assourdissant ; il parle, il accuse, il enseigne que grandir, c’est apprendre à habiter l’absence. La couverture rejetée n’est plus un jouet, mais un témoin de la condition humaine, un miroir de nos premiers apprentissages face à la perte, et un testament silencieux de ce qui ne reviendra jamais.