Ghost Train

   Ghost Train is a series of black and white photographs captured with a Holga camera using #20 film inside the carriages of the Paris Métro. The choice of this modest plastic camera, with its imperfections and unpredictable light leaks, becomes an essential part of the work’s atmosphere. Each frame embraces softness, distortion, and chance — the signature of the Holga — transforming the ordinary subway environment into something spectral and poetic.

Because of the very slow shutter speed, the people in these photographs appear as blurs, fading silhouettes, or streaks of motion. They are commuters reading, waiting, gazing, or passing by, unaware of being photographed. Their anonymity and movement merge them into the metallic and tiled landscape of the underground, evoking a sense of disappearance and repetition that defines urban life.

These images are less about documentation than perception. They capture not the people themselves, but the imprint of their passage — the residue of gestures, presences, and absences that flow through the city every day. The long exposures reveal what the eye cannot: time condensed into a single frame, where individuals dissolve into shadows of collective rhythm.

Ghost Train invites the viewer to look again at the spaces we occupy daily but seldom see — the tunnels of transit, the blurred encounters, the silent choreography of strangers. In these photographs, the Paris Métro becomes both a stage and a dream, a place haunted by the traces of countless lives in motion.

Ghost Train est une série de photographies en noir et blanc réalisées avec un appareil Holga et une pellicule #20, à l’intérieur des rames du métro parisien. Le choix de cette modeste caméra en plastique, avec ses imperfections et ses fuites de lumière imprévisibles, fait partie intégrante de l’atmosphère de l’œuvre. Chaque image accueille la douceur, la distorsion et le hasard — les marques distinctives du Holga — transformant l’environnement ordinaire du métro en un espace spectral et poétique.

En raison de la très faible vitesse d’obturation, les personnes apparaissent comme des flous, des silhouettes effacées ou des traînées de mouvement. Ce sont des voyageurs lisant, attendant, regardant ou passant, inconscients d’être photographiés. Leur anonymat et leur mouvement les fondent dans le paysage métallique et carrelé du souterrain, évoquant un sentiment de disparition et de répétition qui caractérise la vie urbaine.

Ces images relèvent moins du documentaire que de la perception. Elles ne capturent pas les individus eux-mêmes, mais l’empreinte de leur passage — le résidu de gestes, de présences et d’absences qui traversent la ville chaque jour. Les longues expositions révèlent ce que l’œil ne peut percevoir : le temps condensé en une seule image, où les individus se dissolvent dans les ombres d’un rythme collectif.

Ghost Train invite le spectateur à regarder à nouveau les espaces que nous occupons quotidiennement sans vraiment les voir — les tunnels du transit, les rencontres floues, la chorégraphie silencieuse des inconnus. Dans ces photographies, le métro parisien devient à la fois scène et rêve, un lieu hanté par les traces de vies innombrables en mouvement.